Cette page internet a pour objectif d’expliquer notre démarche de développement du projet de parc éolien sur la commune de Santigny. Vous y trouverez les dernières informations sur les avancées du projet et pourrez également nous contacter pour toute question.
Ce projet s’inscrit dans un secteur propice à l’énergie éolienne. Il est porté par une volonté locale de soutenir le développement durable et les énergies renouvelables.
Vous pouvez télécharger ici les bulletins d’information distribués en octobre 2016, juillet 2018 et août 2020 à la population des communes concernées, ainsi que le bulletin communautaire spécial Développement Eolien dans le Serein, publié à l’intention de toutes les communes de la communauté de communes du Serein (CCS) en février 2017. La CCS réaffirme à travers ce bulletin son soutien aux projets éoliens dans le Serein et sensibilise la population sur les enjeux et bénéfices de l’éolien sur son territoire.
L’enquête publique portera sur l’intérêt général du projet qui consiste à créer un parc éolien constitué de trois éoliennes et d’un poste de livraison sur la commune de Santigny.
Conformément au Code de l’Environnement : « L’enquête publique a pour objet d’assurer l’information et la participation du public ainsi que la prise en compte des intérêts des tiers lors de l’élaboration des décisions susceptibles d’affecter l’environnement […]. Les observations et propositions parvenues pendant le délai de l’enquête sont prises en considération par le maître d’ouvrage et par l’autorité compétente pour prendre la décision. »
Dans un délai de 30 jours à compter de la date de clôture de l’enquête, le commissaire enquêteur établit un rapport qui relate le déroulement de l’enquête et examine les observations recueillies.
La Préfecture adresse une copie du rapport et des conclusions en mairie des communes où s’est déroulée l’enquête, à tenir à la disposition du public pendant un an à compter de la date de clôture de l’enquête.
Localisation
La commune de Santigny a été identifiée comme zone favorable à l’éolien lors de l’élaboration du Schéma Régional Eolien (SRE) Bourgogne. Le site présente les avantages et qualités adéquates pour le développement d’un projet :
La démarche de conception du projet a débuté en 2015 via une analyse multicritère étoffée, qui a permis d’orienter le projet vers une implantation :
Sur 4 scénarios de 3 à 8 éoliennes étudiés, une implantation de 3 éoliennes en forêt le long de la ligne TGV a été retenue. Cette implantation présente notamment les avantages suivants :
L’utilisation d’éoliennes de 200m en bout de pale permet un accroissement du nombre d’heures en fonctionnement, une diminution de la variabilité de l’énergie électrique fournie et une augmentation de la gamme de vent exploitable. Pour une même puissance nous installons donc aujourd’hui moins d’éoliennes.
Chiffres clés
Les études de faisabilité
La mise en place d’un mât de mesure en septembre 2016 a permis de valider le potentiel éolien. Les données issues de ces mesures sont jugées comme très bonnes pour le secteur. Elles permettent aujourd’hui de confirmer la viabilité économique de ce projet.
L’étude acoustique a été réalisée par le bureau d’études Sixense Environnement, elle est reprise dans le Cahier 3.a.i – Volet acoustique de l’étude d’impact.
Une campagne de mesures acoustiques a été réalisée afin de caractériser les niveaux sonores sans éolienne au niveau des habitations les plus proches. Des micros ont été installés pendant deux semaines chez les riverains les plus proches du projet. Le niveau de bruit généré par les futures éoliennes a été ensuite calculé à partir d’un logiciel de modélisation, afin de vérifier, en amont, le respect de la réglementation acoustique française.
La réglementation acoustique est encadrée par l’arrêté du 26 août 2011 « relatif aux installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent ». Elle impose un fonctionnement qui ne puisse être à l’origine de bruits susceptibles de compromettre la santé ou la sécurité du voisinage.
Avec un niveau de bruit ambiant (avec les éoliennes en fonctionnement) mesuré à l’extérieur d’une habitation inférieur à 35 dB(A), la protection de la santé et de la tranquillité du voisinage seront assurées. Si le bruit avec les éoliennes en fonctionnement dépasse ce niveau, la réglementation limite la différence de bruit entre « éoliennes en fonctionnement » et « éoliennes à l’arrêt », appelée l’émergence. Elle ne doit pas dépasser 3dB la nuit et 5dB le jour.
L’étude conclue que l’impact du projet est faible, de jour comme de nuit, et qu’aucun risque de dépassement des critères réglementaires n’est mis en évidence, quelle que soit la direction de vent considérée.
Néanmoins, selon la règlementation en vigueur, une campagne de mesures de contrôles acoustiques sera réalisée dès la mise en service du parc. Si des dépassements de niveaux de bruits ou d’émergences réglementaires étaient constatés, un bridage acoustique adapté serait mis en place pour garantir la conformité du parc.
Les études ont été menée par le bureau d’étude CERA environnement. Le Cahier 3.a.ii – Volet faune, flore et milieux naturels de l’étude d’impact regroupe l’étude spécifique concernant les habitats, la faune et la flore, l’étude zone humide et le volet Natura 2000.
Les inventaires réalisés dans le cadre de cette étude ont pris en compte le cycle écologique complet de la faune (oiseaux, chiroptères, faune terrestre) et de la flore.
Parmi les sites comportant des enjeux sur le plan floristique et pour la petite faune, aucun n’est présent sur la zone d’implantation des éoliennes. L’inventaire de la flore a permis d’identifier 257 espèces ou sous-espèces dont aucune ne présente un statut de protection. Aucune zone humide et aucun milieu aquatique soumis à réglementation n’ont été observés sur la zone d’implantation des éoliennes. L’étude cite la présence de quelques plantes patrimoniales sur le secteur, toutefois l’implantation des éoliennes évite les secteurs sensibles pour la petite faune comme pour la flore.
Les impacts du projet sur la faune terrestre et la flore sont nuls à faibles, limités dans le temps et maîtrisables par la mise en œuvre de mesures simples : adaptation du calendrier du chantier de construction ; suivi de l’absence de plantes envahissantes ; protection de la petite faune (reptiles, amphibiens) par des bâches anti-intrusion en phase chantier ; etc.
Concernant les oiseaux, la faible largeur du parc, les faibles rassemblements observés et la forte disponibilité en milieux ouverts n’entraînent pas d’enjeux particuliers en période de migration et d’hivernage.
Les principaux enjeux et impacts concernent donc le risque de perte d’habitats et de collision en période de reproduction pour certains oiseaux, rapaces et chauve-souris, ainsi que la perturbation de ces espèces en période de construction. Les mesures de réduction et de compensation proposées permettent d’aboutir à un risque environnemental faible et maîtrisé :
L’implantation des éoliennes évite les secteurs de nidification de l’avifaune ou les gîtes de chiroptères identifiés. Le faible défrichement prévu n’affecte pas le fonctionnement global de ces zones, que ce soit pour l’avifaune ou les chiroptères.
Par précaution, une mesure de surveillance vidéo des oiseaux les plus sensibles, associée à un ralentissement automatique des pales en cas de détection à risque sera mise en place. De même, malgré un faible nombre de détection de chauves-souris sur la zone, un bridage des éoliennes, calibré selon l’activité des chauves-souris mesuré pendant les études, sera mis en place aux périodes jugées critiques. Enfin, en phase travaux, plusieurs mesures sont proposées pour protéger les chauves-souris, telles que la recherche de gîte arboricoles avant le défrichement.
Enfin, des mesures de suivi de la biodiversité auront lieu après la mise en service du parc éolien. En cas de risque ou mortalité avérée, des mesures supplémentaires seront mises en place.
Le volet paysager a été réalisé par le bureau d’étude Biotope. Il se présente en 2 dossiers dansl’étude d’impact :
Le relief et les boisements permettent de limiter les ouvertures visuelles sur le projet de Santigny depuis le nord de l’aire d’étude. La zone la plus au sud de l’aire d’étude présente des paysages plus ouverts. L’implantation d’éoliennes a donc été évitée sur cette zone. Deux projets éoliens autorisés (Sarry, Châtel-Gerard et Quincy-le-Vicomte) s’inscriront dans l’aire d’étude rapprochée. L’étude paysagère a permis d’évaluer et de limiter les effets de cumuls avec ces derniers. Le parc sera perçu comme un ensemble cohérent, s’intégrant de manière homogène dans le paysage.
Depuis le belvédère du village de Montréal (projet à près de 10 km à vol d’oiseau), les enjeux évalués par le bureau d’étude (espaces de respiration et indices de densité et d’occupation des horizons) conduisent à un risque de saturation très faible. Parmi les 16 monuments classés ou inscrits recensés dans un rayon de 7km autour du projet, le parc éolien de Santigny ne sera visible que depuis 3, avec des impacts très faibles à modérés.
Le projet éolien de Santigny est situé en forêt. Une étude de défrichement a été menée par l’ONF afin de déterminer l’impact du projet sur les boisements. Celui-ci est évalué selon la nature, la qualité, l’âge et la gestion des boisements à défricher, et est estimé faible pour deux éoliennes et faible à plutôt fort pour la troisième. Afin de limiter le défrichement, l’implantation des éoliennes et certaines voies d’accès, aires de grutages et plateformes ont été réfléchies pour une emprise au sol minimale. Ainsi, seulement 2,36 ha seront déboisés dont 1,36 ha de façon permanente.
Afin de compenser ce déboisement, deux mesures seront mises en œuvre : un reboisement ou une indemnité compensatrice, pour une surface de 8 ha, et la mise en place de plusieurs îlots de sénescence sur une parcelle forestière voisine du projet.
Le choix du scénario final d’implantation des éoliennes se fait en fonction de l’évitement et de la réduction possible des impacts du projet. En effet le meilleur compromis environnemental, paysager, humain et économique est recherché.
Des mesures d’évitement, d’accompagnement et de suivi ont été planifiées :
Février (durée 1 an -> février 2016) : Réunions de travail et validation d’un souhait d’implantation en forêt communale, conjointement entre les élus, les acteurs économiques locaux et ABO Wind.
Enquête Publique
Marie Le Gallou