Cette page internet a pour objectif de vous expliquer notre démarche de développement du projet de parc éolien sur les communes de Moustéru et de Gurunhuel. Vous y trouverez les dernières informations sur les avancées du projet et pourrez également nous contacter pour toute question.
La lutte contre le réchauffement climatique est l’un des plus grands défis du 21e siècle et induit une transformation radicale de nos manières de produire et de consommer, dans le monde entier.
Dans son dernier rapport, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) rappelle que limiter le réchauffement climatique mondial à +1,5°C nécessite de diminuer rapidement les émissions de gaz à effet de serre pour arriver à la neutralité carbone d’ici 2050. Dans ses alertes récentes, le GIEC pointe les retards d’ores et déjà pris et la menace réelle d’un basculement dans un mécanisme rendu incontrôlable dans ses effets.
Participant à hauteur de 5% des émissions nationales de gaz à effet de serre, la Bretagne souhaite accélérer son effort pour atténuer le changement climatique et a pour objectif de diviser par deux les émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2040 par rapport à 2012, pour tendre vers la neutralité carbone par la suite.
L’un des leviers pour atténuer les émissions de gaz à effet de serre consiste à diversifier notre bouquet énergétique avec le développement d’un éventail d’énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse, énergies marines, …) reconnues aujourd’hui comme prédictibles, contrôlables et compétitives.
En 2018, l’État français a procédé à la révision de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie afin d’organiser l’atteinte des objectifs de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte à l’horizon 2028. L’éolien tient un rôle essentiel dans la politique de développement des énergies renouvelables en France : il est ainsi prévu de doubler la puissance installée du parc éolien français sur les 8 prochaines années.
La Bretagne reste à ce jour fortement dépendante des imports d’électricité, notamment en provenance des centrales de Cordemais (charbon, 44) et de Flamanville (nucléaire, 50). Aujourd’hui, seulement 17% des besoins en électricité sont couverts par une production bretonne. Tendre vers l’autonomie énergétique est donc un défi et un enjeu majeur pour la région.
Dès 2010, la Bretagne s’est dotée d’un « pacte électrique » avec l’ambition de répondre durablement aux défis auxquels elle se trouve confrontée en termes de sécurisation de son alimentation électrique pour les années à venir. Dix ans après, l’objectif de 1800 MW est loin d’être atteint avec seulement 1054 MW d’installations éoliennes terrestres en service en 2020.
Dans l’esprit de la COP21 ayant conduit aux Accords de Paris en décembre 2015, la région a décidé d’accélérer la transition énergétique en engageant une démarche unique en France de mobilisation collective : la « Breizh COP ». Cette planification partagée de l’avenir de la Bretagne vise une production d’énergie renouvelable multipliée par 7 à l’horizon 2040, par rapport à 2012. Cet effort implique de tripler la production d’électricité grâce aux éoliennes terrestres installées en Bretagne, au cours des 10 prochaines années.
Engagée pour la transition énergétique et écologique à l’échelle locale, Guingamp-Paimpol Agglomération a élaboré un Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET) qui décrit les nombreux leviers pour réduire la dépendance énergétique du territoire et pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
La production locale d’énergies renouvelables couvre actuellement 14,4% des besoins de l’agglomération et ce taux de couverture pourrait atteindre 35% en 2030 en continuant à développer les capacités de production d’ENR, notamment en doublant les capacités de production d’électricité grâce aux éoliennes.
La communication
ABO Energy a particulièrement à cœur d’apporter une information claire et transparente tout au long de l’avancement du projet. De cette bonne information naît une meilleure compréhension des tenants et aboutissants du projet. C’est le gage d’un projet réussi.
Des actions de communication seront planifiées à chaque étape clé du projet.
Au-delà de la distribution de bulletins d’information, des moments d’échanges directs avec ABO Energy seront aussi organisés. Ces derniers auront pour objectifs de répondre aux interrogations de chacun, de recueillir les remarques et d’apporter des précisions sur l’avancement du projet.
Le responsable de projet se tient également à votre disposition pour échanger par téléphone ou par courriel avec vous.
Localisation
La carte ci-après présente la Zone d’Implantation Potentielle de nouvelles éoliennes sur les communes de Moustéru et de Gurunhuel.
Le projet se situe au nord-ouest du bourg de Moustéru, à proximité du hameau de « Crec’h Pichou », dans un axe proche de celui de la D787.
La configuration de la Zone d’Implantation Potentielle permet d’envisager l’implantation de 2 à 3 éoliennes d’un gabarit proche de celles installées en 2020 à proximité du lieu-dit « Saint-Jean », sur la commune de Gurunhuel.
Au stade actuel du projet, la localisation des éoliennes n’est pas encore connue.
La zone d’étude de Crec’h Pichou réunit les critères propices à l’élaboration d’un projet de parc éolien, à savoir :
Conception du projet
Chaque projet est unique et représente un pas vers les objectifs de transition énergétique.
La conception d’un projet de parc éolien représente le fruit d’un travail de deux années d’expertises et de concertation, dans le respect des exigences environnementales, sociales et techniques nécessaires à l’obtention des autorisations préfectorales.
Pour élaborer le projet de Crec’h Pichou, ABO Energy s’entourera d’experts reconnus dans l’aménagement du territoire (acousticiens, paysagistes, photomonteurs, ornithologues, …), et adaptera le projet en concertation avec l’ensemble des acteurs du territoire (élus locaux, riverains, associations naturalistes, services de l’Etat, …).
Une analyse fine du gisement éolien est nécessaire pour adapter au mieux le projet à l’ensemble des contraintes techniques, environnementales et économiques.
Pour permettre de connaître la ressource en vent sur le site étudié, un mât est installé pendant environ deux années, sur lequel sont disposés plusieurs appareils de mesure positionnés à diverses hauteurs.
Les données récoltées permettent d’établir un profil des vitesses, des directions et des fréquences des vents sur le site, quelles que soient les saisons ou les conditions météorologiques. Elles sont ensuite corrélées avec d’autres données mesurées via des satellites ou via des stations Météo France proches, afin d’obtenir des estimations les plus fiables possibles sur le long terme.
Ces données contribueront à déterminer le gabarit et le modèle d’éolienne le plus adapté au site, l’éloignement à prévoir entre les éoliennes pour limiter les turbulences dues aux effets de sillage, ainsi que la quantité d’électricité qui pourra être produite par les futures éoliennes.
Des systèmes d’écoute des ultrasons émis par les chauves-souris sont aussi disposés sur le mât. L’analyse de ces données permettra d’adapter le fonctionnement des éoliennes à l’activité des chauves-souris en altitude.
Le montage du mât se réalise en seulement quelques jours. Tout d’abord, des plaques métalliques sont enterrées à l’aide d’une pelle mécanique, sur lesquelles s’accrocheront les haubans. Ensuite, des tronçons de mât en treillis métallique sont montés les uns après les autres à l’aide d’une potence homologuée et d’un treuil de sécurité.
La première partie de la phase de conception du projet consistera à dresser un état initial complet du site, en particulier sous les aspects suivants :
Vent |
Faune et Flore |
Acoustique |
Paysage |
Mesurer les vitesses, directions et fréquences de vent sur le site. Adapter les plans de bridages acoustiques selon les mesures de vent. Evaluer l’énergie produite par le parc. |
Réaliser un inventaire des espèces présentes et des différents milieux naturels. Adapter l’implantation des éoliennes en fonction des enjeux identifiés pour préserver les espèces et milieux fragiles.
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Établir un état initial de l’environnement sonore. Choisir l’éolienne adaptée. Définir les éventuels plans de bridages permettant de garantir la tranquillité des riverains dans le respect de la réglementation acoustique sur l’éolien. |
Réaliser des photomontages pour visualiser le projet et comparer les différents scénarios d’implantation. Etudier les perceptions de l’implantation depuis les lieux de vie et depuis les sites patrimoniaux et touristiques. |
A l’issue des inventaires d’état initial, les préconisations des bureaux d’études et des services de l’Etat permettront de déterminer le meilleur scénario d’implantation. Ce n’est qu’à ce moment que le nombre d’éoliennes, leur localisation et leur gabarit seront connus.
Le choix du scénario d’implantation constitue la première mesure d’évitement des impacts du projet sur son environnement.
Ensuite, des mesures de réduction et de compensation pourront être définis localement, en concertation avec le territoire, en fonction des impacts résiduels, qui n’auront pu être évités.
L’ensemble de ces éléments seront repris dans l’étude d’impact sur l’environnement, pièce maîtresse du futur dossier de demande d’autorisation environnementale.
Lancement de l’étude d’un projet éolien sur la commune de Gurunhuel, près du hameau de Saint-Jean.
Autorisation de construire et d’exploiter un parc de deux éoliennes sur la commune de Gurunhuel.
Les prochaines étapes (dates prévisionnelles) :
Financement, construction, raccordement et mise en service du parc éolien.
Alice Borius